Vols, corruption, terreur et nettoyage ethnique : C'EST L'OTAN QUI A PURIFIE le KOSOVO ! Où se trouve aujourd'hui la plus grande 'armée de réfugiés, d'EUROPE ? En YOUGOSLAVIE ! 700.000 Serbes, Tziganes et autres déracinés ont fui des territoires contrôlés par l'OTAN : KOSOVO, BOSNIE, CROTAIE. Alors que l'OTAN prétendait instaurer un KOSOVO multiethnique. Tableau du KOSOVO aujourd'hui... Je viens de rencontrer Agim, un Kosovar vivant en France : " Depuis 20 ans, j'ai milité avec ceux qui sont devenus l'UCK. Je soutiens toujours qu'il fallait lutter pour notre indépendance. Mais quand je vois ce qu'ils font, je ne veux plus, je me retire. Ils ne pensent qu'à se remplir les poches. " En effet. Pendant que les officiers de l'UCK s'installent dans des maisons luxueuses, les Albanais ordinaires affronteront les rigueurs de l'hiver sans qu'on ait entamé la reconstruction des cent mille maisons détruites ou endommagées pendant la guerre. Celui qui croit qu'une occupation de l'Otan et de l'Onu vise à assurer le bien-être des populations fera bien de se rappeler le précédent de la BOSNIE. Le 'New York Times' avouaient récemment que les dirigeants nationalistes musulmans bosniaques -eux aussi étroitement liés aux U$A et à l'Otan- " ont volé un milliard de dollars de l'aide internationale " (New York Times, 31 août 1999). Au KOSOVO, vingt organisations humanitaires ont réussi, en deux mois et demi, à équiper ... 15 maisons d'un toit de fortune ! (NRC Handelsblad, 11 septembre). Où passe tout cet argent ? " Une intimidation fasciste ", écrit le principal journaliste albano-kosovar ! Mais il n'y a pas que le vol et la corruption. Le KOSOVO d'aujourd'hui est en proie à la violence et à la terreur... Si le régime précédent pouvait se voir reprocher de sérieuses violations des droits des Albanais, ce qui se passe aujourd'hui, c'est une véritable purification ethnique massive. Même Veton Surroi, le journaliste albano-kosovar le plus célèbre, et qui a toujours été un grand partisan de l'Otan, dénonce " l'intimidation organisée et systématique de tous les Serbes, simplement parce qu'ils sont Serbes. De telles attitudes sont fascistes. " En fait, l'UCK instaure un véritable apartheid, explique le frère Sava, pourtant opposant depuis toujours à Milosevic : " A l'hôpital de PRISTINA, il n'y a plus ni patients serbes, ni médecins serbes. Tous ceux-ci ont été emmenés par des hommes armés de l'UCK. En présence de soldats de la KFOR. Aujourd'hui, les Serbes ne peuvent plus se faire soigner à PRISTINA ni dans la plupart des autres hôpitaux de la province dominés par les Albanais. Même aux pires moments de la répression et de la terreur de Milosevic, l'hôpital de PRISTINA n'a jamais été sans médecins et patients albanais. Aujourd'hui, à l'ère de la paix et avec 50.000 soldats de l'Otan, il est réservé à un seul groupe ethnique. " (E-mail, du 29 septembre : decanie@Eunet.yu). Comment l'OTAN excuse l'UCK ? Sous les yeux de l'Otan, de nombreuses églises orthodoxes ont été détruites ou endommagées, le bâtiment de la télévision de PRISTINA, dernière maigre possibilité d'une info sans haine, a été incendié (à dix mètres d'un poste de contrôle de la KFOR!), plusieurs attentats à la bombe ont semé la terreur... Le nettoyage ethnique est si flagrant que même certains grands médias US le relatent : " Des responsables occidentaux le disent : la ville de GNJILANE, qui avait traversé la guerre pratiquement intacte, est devenue un bastion du nettoyage ethnique style balkanique depuis qu'elle est passée sous contrôle militaire US. " (Washington Times, 12 octobre). Dès le début de cette purification ethnique, de fumeuses explications ont été avancées par les responsables de l'Otan et les médias qui les suivent. 400 Serbes sont tués, cent quatre-vingts mille doivent s'enfuir ? " Regrettable, mais cette vengeance est compréhensible. ". Puis vient le tour des gitans (Roms) : 400 maisons brûlées en quatre mois dans la seule ville de GNJILANE (Tanjug, 23 octobre). On les accuse d'avoir " collaboré avec les Serbes ". Quelle mauvaise foi ! Qu'inventera-t-on pour justifier la violence exercée contre les Turcs du KOSOVO ? Ils étaient cinquante mille, ils ne sont plus que dix mille. Et la terreur contre les 17.000 Gorani ? Ces musulmans ont le seul tort de parler non pas albanais, mais serbe ; sept attaques à la grenade en deux semaines. Et la persécution des juifs, dont le chef de la communauté a dû fuir le KOSOVO ? En réalité, le programme de l'UCK a toujours été d'imposer un Etat mono-ethnique intolérant. Dès que l'Otan s'était installé au KOSOVO, 'Solidaire' l'avait annoncé : " Bientôt la purification ethnique, sous direction Otan. Bien sûr, officiellement, l'Otan 'déplorera' les crimes de l'UCK. Mais obliger l'armée yougoslave à se retirer, c'est donner le champ libre à l' UCK : celle-ci pourra continuer à tuer des Serbes et d'autres minorités nationales (tziganes notamment). Et aussi les Albanais qui ne sont pas d'accord avec sa politique d'apartheid. " Et tout cela se réalise. Même les Albanais plus modérés se retrouvent la cible de l'UCK. Beaucoup, qualifiés de 'collaborateurs' ont également été tués. Et quand Veton Surroi a dénoncé la terreur à l'encontre des Serbes, quelle a été la réaction de la presse UCK ? " Surroi pue le Slave, il ne faudrait pas s'étonner qu'il lui arrive malheur ! ". Tout ceci est-il une surprise pour l'Otan ? Non, puisque son chef, le général Wesley Clark, re-disait début octobre : " La politique de l'Otan c'était : les Serbes dehors, les Albanais dedans. " (Times, 13 octobre 1999) Et tout cela pour servir quels intérêts économiques et stratégiques ? Nous le verrons prochainement... Michel COLLON dans " Solidaire " du 24 novembre 1999